Enfance…violentée…!   39 comments

Enfance violentée…
 
Salissures !
Le mot est bien petit !
Existe-t-il un mot pour définir l’innommable ?
 
Quand cela arrive, on se braque, on s’offusque, on alerte la justice, parfois la presse…
Les voisins, les proches sont outrés. Qui a pu faire ça à une telle innocence, un tel ange ?
Et on met tout en œuvre pour rechercher le coupable, celui qui a osé…
Et c’est normal !
 
Mais quelles sont les pensées de l’enfant violenté ?
L’horreur et l’infamie sont-elles mesurables ?
Ce ne sont que des ravages dans la tête, un effondrement de l’innocence, une perte de toutes les valeurs,
Une douleur qui « ne se dit pas » !
Qui ne se crie pas !
Qui reste enfouie…là…tout au fond, par-dessus le cœur et qui en calfeutre toutes les portes…
 
Une douleur qui continue son chemin dans le temps et dans la conscience.
Travail de destruction, d’avilissement où tous les sentiments, toutes les sensations se mélangent :
Culpabilité, honte, haine, peur, envie de tuer, de mourir,
Détresse profonde où tous les scénarios s’enchevêtrent :
Dévalorisation complète, mésestime de soi, envie récurrente de mourir…
Comme une pieuvre, elle envahit tout l’organisme,
Et laisse son empreinte jusqu’à la plus éloignée des cellules.
Tout l’univers est souillé !
 
Puis, pour certains, l’instinct de survie prend forme.
Et toutes les douleurs, toutes les souffrance morales sont enfouies,
Les sentiments sont bâillonnés,
Les velléités de rébellion mises au cachot.
 
Plus qu’un seul mot existe : SURVIVRE !
Survivre avec des sanglots dans la gorge,
Avec une douleur atroce au fond du cœur…
 
Pour survivre, l’esprit se cache à lui-même.
L’identité se meurt…
Les détails ? Il les enfouis dans des tiroirs et bloque la mémoire…
Que le cerveau est ingénieux et puissant !
L’urgence est la survie…
 
Mais, dans leurs tiroirs, comme des charbons ardents,
Les douleurs et  les souffrances agissent.
Elles envoient des messages négatifs, de peur, de méfiance, de…violence…
Et la Vie est une succession d’échecs.
Sans fin…
 
Jusqu’au moment où…
Des mois, des années, des dizaines d’années plus tard.
Jusqu’au moment où le Cœur réussit à percer la carapace et envoyer un signal…
« Tu n’es pas cela ! »
« Tu n’es pas » l’image… 
 
Alors, le travail du mineur des profondeurs commence…
 

Jacques

Publié 6 août 2010 par Coeur de Lyon007 dans Non classé

39 réponses à “Enfance…violentée…!

Souscrire aux commentaires par RSS.

  1. bonjour Jacques je n,ai que quelques minutes mais ton texte vaut que j’y consacre beaucoup plus , je reviendrais ce soir quand j,aurais tout mon temps pour lui donner toute mon attention …Jeanne

  2. Wooh ! Je comprends très bien ce que un enfant peut ressentir pour l’avoir vécuCe que l’on rescend c’est une envie de Vomir , comme une salissure de boue , ouiavec une bonne thérapie on cicatrise un peu mais , oublier impossible , quand tu dit :

  3. Une douleur qui continue son chemin dans le temps et dans la conscience.Travail de destruction , d’avilissement où tous les sentiments , toutes les sensations se mélangent :Culpabilité, honte, haine, peur, envie de tuer, de mourir, Détresse profonde où tous les scénarios s’enchevêtrent :Dévalorisation complète, mésestime de soi, envie récurrente de mourir…

  4. C’est tout un cheminement à faire , mais seule le pardon peux nous guérirEt Dieu sais de quoi je parle et de qui … et au pluriels … Tu sais … mais j’ai du faireun trait sur mon passé pour me batir un avenir , tu dis une enfance violenté , abuséeje dirais pluss une enfance volée

  5. C’est l’instinct de survie qui nous garde en vie … Salissures … le mots est bien petits je dirais VomissuresLe mieux est d’en parler le plus tôt possible et chercher de l’aideMerci pour ce partage … Une triste réalité mais bien réel je te souhaiteun bon-weekend Jacques je t’embrasse ton amie Gigi

  6. bonsoir MSieur Jacques ! Pas trop de temps depuis un mois, on a changé d’appart (laissant les côteslà haut on est désormais sur "du plat" …comme les oeufs ! mais quel boulot ! il reste 15 jours de vacances et on va lever le pied pour profiter un peu de la mer !J’espère que tu fais de belles balades en vélo ?Ton texte est si fort … je ne pense pas que les enfants oublient un jour ce qu’ils ont vécu .Bises de Normandie sur fond Vosgien !Fr@ne

  7. Jacques…. une vraie vague de fond que ton texte…. il ssont empreints de tant d’intensité… de cette douleur latente qui couve… comme tu le dis si bien.. les charons ardents qui brûlent de l’intérieur…

  8. Par contre les exprimer.. les expier… permet de volcaniser le mal.. oui tel un volcan il faut que ça sorte… que ça déchire la croute terreste..la carapace pourtant nécessaire pour se préserver… pour survivre…puis.. il faut réussir à la forer…."le travail de mineur commence"…comme tu le dis si bien….

  9. Ton écrit prend aux tripes….Il y a de ses maux sans solution… c’est le plus cruel je crois… pour certains actes.. il ne peut y avoir réparation…mais par contre on peut en submerger….on peut refaire surface…Salutations

  10. Il faut à l’adulte beaucoup de courage pour libérer la parole de l’enfant blessé …Un chemin intérieur long et parfois périleux.Réveiller de vieilles douleurs pour poser des mots dessus est pourtant nécessaire pour que l’être puisse se construire en équilibre

  11. La vie est parfois si fragile … un instant suffit à la blesser, parfois pour longtemps.Mais c’est de nos blessures que nous grandissons le mieux, nous nous afaiblissons toujours en les fuyant.Dame Vie trouve toujours un chemin pour nous rappeler la vieille douleur du passé …

  12. Tes mots sont bouleversants Jacques …Bisous tendresse,Anita

  13. Je sais ce que l’enfant en moi a vécu pourtant tout ce qu’il a ressenti ,les pensées je ne me souviens que j’avais un dégout du malaise peur que celà recommence ,et en effet celà recommencera . une innoncence perdu , une enfance violée et volée , mais beaucoup plus une douleur qui continuera son chemin dans le temps et la conscience travail de destruction

  14. ou tous les sentiments se mélangent , toutes les sensations ,culpabilité honte peur dévalorisation de soi , mésestime de soi , dégout de soi .tout les domaines de ta vie sont atteints ,tous tes territoires minés

  15. survivre , on ne s’en rends pas compte que l’on devient survivant . puis on cache ce secret honteux on porte la honte .on explose pas on implose de l’intérieur .,

  16. jusqu’au moment ou justement , des dizaines d,années plus tard , il perce une envie de vivre .je me souviens les premièresfois ou j’ai parlé de ce secret c’est là que j’ai vu poindre que j,ai pris conxcience de la honte et de la culpabilité porté.mais après le chemin du pardon peut commencer

  17. ce que je retiens un jour le coeur perce la carapace « tu n’est pas celà !« «tu n’est pas» l’image .non on ne peut oublier , car on ne peut pas faire que ce qui est arrivé ne le soit pas mais oui on peut pardonner et devenir libre …et ne plus vouloir garder de livre de compte .moi j’y crois de tout coeur amitiéxoxoxJeanne

  18. Jacques même si il y a un long chemin de fait ,,, lire ton texte me chavire encore en dedans , chaque fois que j,entends l’histoire d,un enfant ainsi blessé ,,, je me souviens le témoignage d’une fille et dans son témoignage. j,ai vu que j’étais juste une enfant .j’ai pu toucher ma petite fille en moi ,la bercer et libérer cette culpabilité et cette honte qui ne lui appartient pas .je ne sais pas si un jour je pourrai retrouver toutes les parties de moi .que j,ai laissé là .Jeanne

  19. les redécouvrir non pas avec une vision faussée .reprendre certaines que j,ai rejettées .ou enfouies dans cette terre violée . mais le travail de renaissance est commencé .je veux croire en cette reconstruction …

  20. Un billet sur un sujet important , un sujet hélas aussi récurrent , le tabou se lève et c’est bien , la parole doit sortir pour qu’enfin cesse cette chose affreuse !

  21. Enfance volée…Vomissures… Les mots sont durs mais justes… "On ne peut faire en sorte que ce qui est arrivé ne le soit pas !" Il semble nécessaire d’accepter "le fait" et libérer la douleur de tout ce qui s’y est accumulé au cours des années… Se libérer du passé et laisser la douleur à vif… inoubliable mais seule… Seule et donc sans influence sur la vie de tous les jours…

  22. Tous ceux et celles qui ont vécu cette expérience , vous avez toute mon admiration …Pour votre courage, votre détermination à vous en sortir et votre capacité de vivre le moment présent …Bravo …( le mot est faible ) ….Tendresse …xxx…..Manouchka

  23. Tu as tout dit jacques, avec cette honnêté, cette lucidité que j’aime chez toi ! Eh oui, l’inconscient agit pour nous protéger en effaçant les souvenirs, mais ils reviennent un beau jour, pas forcément quand on l’a voulu et de diverses façons… l’instinct de survie est fort, et c’est lui qui va finalement nous aider… Mais comme c’est long, difficile, douloureux !Je pense comme Anita que l’on peut que sortir grandi de cette épreuve…Merci Jacques… je t’embrasse affectueusement…

  24. Le mineur des profondeurs sait que c’est une épreuve que l’âme que tu es à choisi… afin de parfaire l’éclat de son diamant. Merci Jacques, un texte touchant d’authenticité.

  25. Ouf…Quel texte poignant….Je ne sait que dire….on sent si intensément la douleur….Oui…on a envie de dire…"Tu n’est pas cela…tu n’est pas l’image…"Je suis aussi pleine d’admiration devant le courage de ces enfances volées….Je suis touchée par tes mots vrai….Merci pour l’espoir pour ces enfances sacrifiées…Sorcière

  26. Oui, les corps gardent le souvenirTémoignage vivant pour qu’on n’oublie pas, l’inadmissibleLa force du silence n’est pas pour taire mais permettre à la parole d’agir.Amitié, Jacques

  27. Oui, les corps gardent le souvenirTémoignage vivant pour qu’on n’oublie pas, l’inadmissibleLa force du silence n’est pas pour taire mais permettre à la parole d’agir.Amitié, Jacques

  28. Bonjour Jacques.
    Merci pour ton passage.
    Je reviendrai te lire.
    A bientôt
    amicalement
    marie
    ps : si tu apprécies l’esprit de ce que Krishnamurti essaie de nous faire passer, tu as l’occasion sur mon blog, quelques billets en amont, de voir deux interviews de lui. EXTRAS!!!
    les adresses de ces billets sont collées sur le dernier, il me semble, ou bien l’avant dernier.
    Belle journée.

  29. Je reviendrai mettre un mot ou plusieurs, 😉 sur cet article.

  30. Bonjour Jacques.
    J’avais dit je reviendrai mettre un mot…
    Ben je n’en dirai pas, ..
    Tout est bien posé dans cet article.

  31. Bonjour Jacques.
    J’avais dit je reviendrai mettre un mot…
    Ben je n’en dirai pas, ..
    Tout est bien « posé » dans cet article.

  32. ….sans-regret…

  33. Dis moi Jacques, pourquoi cet article, bizarrement, est-il écrit en tout petit ???

    Je t’embrasse coeur de Lyon, avec toute ma tendresse… Sasha

    • Bonjour Sasha,
      Très heureux de ta visite !
      Ben oui, pourquoi ce texte est écrit si petit….?
      Aussi petit que la révolte de l’enfant violenté…petit…petit…petit…aussi petit que son incompréhension est grande…. Alors, il se met en boule…et reste petit durant de longues années avant de commencer, seul, son travail des profondeurs…

      Mais Sasha, je n’arrive pas à modifier la taille de la police…. Pas doué, le jacques Coeur de Lyon…!

      • Merci jacques, en fait ça me fait du bien de venir te voir de temps en temps, c’est tout ! Enfin je crois…
        Bonne journée et un grand soleil dans ton coeur !

  34. Et dis-moi pourquoi je relis toujours tes mêmes articles ? Pour me faire mal ?

    • Cet article sort du coeur… Il est brut de décoffrage…sans frioritures…comme neuf….
      C’est la douleur à l’état pur….mais sans plus aucune influence parce que dénichée et débarrassée de tous ses travers et constructions machiaveliques…
      Elle a eu lieu… Elle est là…C’est tout !
      Je comprends que ces mots puissent te toucher parce que nous avons tous des douleurs au fond de nous mais je crois que tu as su les dénouer et les rendre inofensives…
      Je t’embrasse fort
      Jacques

  35. Douleur, immense douleur serrant les coeurs d’enfants …. https://atelierecrituretreizealadouzaine.blogspot.fr/2018/02/tout-est-blanc.html

  36. A reblogué ceci sur Le cahier de Jeanne D'arc.

Répondre à Kleaude Annuler la réponse.